23 juin 2014

C'est dans sa mort que vous avez été baptisés

Baptisés en Jésus-Christ,
c'est dans sa mort que vous avez été baptisés
Il ne faudrait pas que le mot "péché" nous retienne d'entendre l'ensemble d'un texte, sous prétexte que nous redoutons les reproches et la moralisation. Car ce passage parle de vie et d'espoir, et non de mort et de fautes.


Baptisés en Jésus-Christ,
c'est dans sa mort que vous avez été baptisés
Prédication du 22 juin 2014
Culte du soir



Lecture : Romains 6,1-11




Chers Amis,

Il faut se méfier des conclusions hâtives.

Dans notre texte, le mot « mort » revient 11 fois, le mot « péché » 8 fois, alors que le mot « vie » n'apparaît que 6 fois.

On pourrait en conclure que c'est un passage qui parle principalement de la mort et des péchés…
Or c'est un texte qui parle de vie et d'espoir !

Le poids des mots est tel, qu’il nous induit en erreur. Je crois qu'il empêche beaucoup de gens de simplement entendre ce texte jusqu'au bout ! J’espère que pour vous, c’est allé !

Ainsi le mot « péché ». On n’aime pas l'entendre. Tout de suite on redoute les reproches et la moralisation.

Mais Paul, ici, ne parle pas des péchés. Il ne parle pas de nos péchés. Il ne parle pas de nos erreurs, de nos échecs, de nos manquements, des blessures que nous avons pu infliger aux autres.

Il parle du péché, au singulier. Le péché, comme un état, comme une condition.

Est-ce qu'il n'y aurait pas un autre mot ? Un mot plus compréhensible ? Plus actuel ?

Peut-être que cela nous aide de voir comment Paul parle du contraire de cet état de péché…
Il le définit comme un état de liberté! 
Alors qu’il parle du péché comme d’un état d'esclavage…

Plutôt que de chercher une définition théorique du péché nous ferions mieux de nous demander ce qui nous réduit en esclavage !

Et nous verrions que cela nous amène dans des catégories très concrètes. Des choses dans lesquelles nous nous sentons comme englués, paralysés, prisonniers.

Des choses qui viennent de nous, mais aussi du dehors. Des situations dont nous souffrons, et où il est difficile de savoir ce qui est juste. Des situations où nous nous sentons impuissants.

Parfois, c'est notre propre corps qui nous réduit en esclavage, parce qu'il est atteint par la maladie, parce qu'il est différent de ce que nous aimerions, parce qu'il vieillit…

Le péché dont parle de Paul, c'est cet état pesant, que nous ne connaissons que trop bien, cette condition à laquelle personne n'échappe, sauf quand sa vie s’arrête.

Justement, la mort ! 11 fois dans notre passage ! La mort dont il est dit qu’elle libère de cet état de non-liberté. Maigre consolation : à tout prendre je me demande si je ne préfère pas vivre dans cet état de péché que de devoir mourir ! 

Or c'est justement là que Paul nous montre comment Jésus-Christ a bouleversé l'ordre des choses !
Jusque-là, notre vie était marquée par notre condition humaine jusqu'à notre mort. Puis nous en étions libérés, ce qui nous faisait une belle jambe, puisque nous étions morts !

Or maintenant, ce qui met fin à cet état de rupture, ce n'est plus notre mort, qui est devant nous, mais celle de Jésus-Christ, qui est derrière !

Par sa mort, Jésus a déjà vaincu ce qui nous réduit en esclavage. Par sa résurrection, il a déjà inauguré une vie différente, une vie libérée de cette attache que Paul appelle le péché.

Dans ce qu’il nous dit, le mot clé, c'est : « en Jésus-Christ ».

Bien sûr que nous restons ce que nous sommes.
Mais « en Jésus-Christ », nous sommes déjà autre chose. En Jésus-Christ, nous sommes déjà libérés, nous sommes déjà morts, nous sommes déjà dans la résurrection, la vie qui n'a pas de fin.

Et le signe de ce nouvel enracinement, c'est le baptême.

Pensons un instant à notre propre baptême ! Un peu d’eau, qui a séché depuis bien longtemps, mais qui peut à chaque instant reprendre sens pour nous !

Et pourquoi pas précisément maintenant ! ?

J'appartiens à Jésus-Christ. Il est déjà mort pour moi et avec lui je vis.
Avec lui je peux être libre, même de ce qui m’asservit le plus !

Amen

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